Notes from Coline

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La fille du froid

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Auteur :  Rupert Thomson
Edition : Denoël
Parution :  10 mars 2016
Pages : 384

 

Quatrième de couverture

 

 

Katherine Carlyle naît à la fin des années 1980 grâce à une fécondation in vitro. L'embryon a été congelé durant huit ans, avant d'être implanté dans le ventre de sa mère. Katherine grandit dans une famille aisée et aimante. Pourtant, les réminiscences de ces huit années restent profondément ancrées en elle. Lorsque sa mère meurt d'un cancer, Katherine a dix-neuf ans et se retrouve isolée avec un père de plus en plus distant. Fantasque et libre d'esprit, elle semble toutefois mener une vie légère et séduisante. Pourtant, quelques semaines avant d'entrer à l'université d'Oxford, Katherine disparaît sans un mot. Elle se lance alors dans un étrange voyage au bout du monde, se dirigeant toujours plus vers le froid. Katherine compte ainsi mettre à l'épreuve l'amour paternel, faire le deuil de sa mère et s'émanciper enfin. Ce roman profond et émouvant offre une variation fascinante du mythe des origines. La Fille du froid s'annonce comme le chef-d'oeuvre de Rupert Thomson.

 

 

Mon avis

 

 

Le second thème du Cold Winter Challenge 2016 était « Montagne enneigée ». « La fille du froid », son titre et sa couverture si poétique m’ont tout de suite attirée. Il m’aura fallu cependant un mois pour terminer ce livre, bien plus qu’il ne me restait de temps pour le CWC, mais je m’accrochais à ce livre pour essayer de le comprendre.

J’ai trouvé que le prologue était un éclat de génie ! Katherine Carlyle, dit « Kit », nous donne son ressentit, nous livre ses émotions alors qu’elle n’est encore qu’un embryon, que l’on congèlera pendant huit ans, avant de l’implanter dans le corps de sa maman. L’idée me semble inédite et grandiose et à ce stade j’ai hâte de lire la suite de son histoire qui ne peut être qu’un hymne à la vie, un besoin de rattraper ces huit années d’attente ! Hé bien, pas vraiment.

Dans les quatre parties suivantes, nous suivons Kit dans une telle quête identitaire que j’en suis partie à la dérive. Au lieu de comprendre peu à peu le personnage et de savoir ce qu’elle recherche, je l’ai perdu un peu plus à chaque page.

Suite au décès de sa maman et à l’absence continuelle de son papa reporter, Kit décide de partir sans laisser de trace. Son chemin sera guidé par des discussions d’inconnus qu’elle entend et interprète comme un signe, des noms qui semblent lui faire résonnance et des intuitions personnelles. Cette façon enfantine d’agir m’a paru beaucoup trop hors norme pour être réelle, et vous savez à quel point je suis terre à terre dans mes lectures. C’est peut-être ce qui a commencé à m’éloigner de ce personnage.

Je tiens à préciser que l’écriture de l’auteur ne semble y être pour rien car si je ne me suis pas attachée au personnage, j’ai voyagé avec elle. J’ai ressenti la chaleur des rues de l’Italie et souffert des longues nuit russes, et j’aime être emportée dans le cadre de mes lectures !


La fille du froid. Le froid, cet endroit d’où elle vient, et où visiblement elle compte aller de plus en plus, bien qu’aucun lien n’ait été précisé clairement dans l’histoire. Le froid également dans ses relations humaines. Nous n’avons pas le temps de nous attacher aux personnages secondaires qu’ils disparaissent déjà de la vie de Katherine qui n’use d’eux que pour aller toujours plus loin, du moment qu’elle soit ailleurs. Kit se fait aborder en quelques pages, plus que vous ne vous ferez jamais aborder dans votre vie, par des personnes plus ou moins attentionnées, mais presque toujours des hommes. Est-ce que cette forte présence de personnages masculins fait écho à l’absence de son père dans sa vie ? Voilà une question qui restera sans réponse.

 

Enfin, malgré son envie de partir sans prévenir son père, l’auteur nous montre le besoin de Kit de savoir ce que  ce dernier va penser de sa disparition. Pour cela, il y a un mélange entre le réel et l’imaginaire du personnage principal qui aura fini de me refroidir. Nous ne connaissons pas l’histoire du point de vue du papa, et les pensées (rêves, fantasmes ?) de Kit proposent certaines possibilités puis d’autres qui s’annulent, se mélangent, et me perdent.

Pour conclure, j’ai été complètement conquise par le début, l’idée brillante du bébé éprouvette et de la possibilité que le corps détient sa propre mémoire. Malheureusement, j’ai perdu le personnage dans son voyage entre l’Italie, l’Allemagne et la Russie, puisque même une fois le livre refermé je ne comprends pas vraiment ce que Kit recherchait. Il m’a manqué un fil conducteur et une fin à la quête identitaire de ce personnage.

 

Malgré cette déception, je reste une lectrice qui ne lit qu’avec un crayon, je vous quitte donc avec deux citations de ce livre et je vous dis à très vite !

 


«  A partir de maintenant, la vie s’inscrira en direct, comme une petite tape sur l’épaule ou un baiser sur les lèvres. Elle sera ressentie. »
« Tu ne peux pas m’avoir, alors tu préfères que je disparaisse
-          Il se peut qu’il y ait une part de vérité là. »

 

Coline Nelson.



24/02/2017
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